Bilan hormonologique et sexualité
Avec l’âge, on observe une diminution de la production des hormones, substances actives secrétées par les glandes endocrines de l’organisme, agissant à distance et par voie sanguine sur des cellules cibles spécifiques. Elles transmettent un message chimique de régulation et d’adaptation, ce qui font d’elles des « messagers chimiques ». La production d’hormones atteint son maximum vers l’âge de 25-30 ans et décline lentement après.
Les hormones de croissance
Les hormones ont pour mission d’informer et d’assurer l’adaptation de l’organisme face aux changements prédéfinis dans le génome humain tels que la croissance, la reproduction ou ceux induits par des facteurs environnementaux : l’adaptation au stress, les cycles de veille et de sommeil.
Un bilan approfondit avec le recueil des signes fonctionnels et cliniques, un examen clinique complet ainsi que des examens complémentaires biologiques et morphologiques permettent de faire un état de lieu de votre statut hormonal, de détecter d’éventuels dysfonctionnements et proposer une prise en charge adaptée.
L’hormone de croissance, également connue sous le nom de somatotropine ou GH (pour growth hormone), est l’hormone la plus abondement sécrétée par la glande hypophysaire. Elle est produite à une cadence maximum pendant la période de croissance et l’adolescence et diminue avec l’âge pour atteindre vers 60 ans moins de 25% de la production sécrétée à l’âge de 20 ans. L’hormone de croissance est principalement libérée par des impulsions qui ont lieu pendant les premières heures du sommeil.
Elle est impliqué dans le développement de tous les tissus en stimulant la croissance et la reproduction cellulaire et a un effet métabolique large avec un une mobilisation de la masse grasse, un effet anabolique des protéines, un effet sur la circulation du sucre dans l’organisme. Elle est également impliquée dans la régulation de la reproduction et accroit les performances physiques et psychiques.
Le déclin de la production d’hormone de croissance avec l’âge est associé à plusieurs symptômes du vieillissement : la baisse d’énergie, la diminution de la force musculaire, la fatigue chronique, les troubles de concentrations et de l’humeur, la baisse des fonctions sexuelles, les troubles cutanées, l’augmentation de la masse grasse, les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose, …
Il existe beaucoup de théories sur la diminution de la production d’hormone de croissance avec l’âge mais les scientifiques n’ont pas été en mesure de détecter une cause physiologique unique. Ce n’est pas uniquement l’âge qui est la cause de cette diminution mais également une alimentation peu équilibrée, une réduction des activités physiques, une perte des cycles profonds du sommeil, la sédentarité, l’accumulation de la graisse viscérale ou la consommation excessive d’aliments à fort index glycémique.
Les chercheurs suggèrent aussi que les effets des changements des hormones de régulation de l’hormone de croissance comme l’hormone somatostatine et l’hormone libérant l’hormone de croissance (GHRH), les oestrogènes et la testostérone, peuvent expliquer le déclin de la production de celle-ci. Ils estiment également que les cellules secrétant la GH, même en vieillissant, conservent toujours leur capacité de libérer l’hormone de croissance, si elles sont correctement stimulées.
Un régime alimentaire adéquat avec des aliments à index glycémique bas, la pratique régulière de l’exercice physique, un sommeil de qualité et l’utilisation de compléments alimentaires appropriés (acides aminés, niacine) permettent d’équilibrer la sécrétion de l’hormone de croissance.
Les hormones sexuelles
La testostérone chez l’homme et les œstrogènes chez la femme sont les hormones qui jouent un rôle primordial dans la sexualité et de la reproduction. Leur rôle est également indispensable dans le développement des systèmes squelettique et musculaire, cardio-vasculaire et nerveux ainsi que le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines. La testostérone peut jouer un role dans la calvitie et l’alopécie d’origine héréditaire.
La ménopause chez la femme ou l’andropause chez l’homme témoignent du changement que notre corps subit avec l’âge par de multiples symptômes : fatigue chronique, faiblesse musculaire, baisse de la libido, troubles du sommeil, troubles de l’humeur, déshydratation de la peau, chute des cheveux, cheveux cassants, perte de masse musculaire et osseuse, gain de la masse grasse.
La sexualité est souvent affectée avec une baisse du désir et des performances sexuelles, des troubles de l’humeur, une difficulté de concentration, un manque de confiance en soi, une irritabilité ou une indifférence vis-à-vis de son entourage.
Autres hormones
La mélatonine est une hormone produite par la glande pinéale (ou épiphyse) située dans le cerveau. C’est l’hormone du sommeil ou de la régulation des cycles de veille et de sommeil. Sa sécrétion est inhibée durant le jour et stimulée durant la nuit, le maximum étant atteint vers 2 ou 3h du matin. La diminution de sa sécrétion peut être à l’origine des troubles du sommeil. Le vieillissement entraine une diminution de la production de la mélatonine et un décalage du pic de sa sécrétion, ce qui peut engendrer des difficultés d’endormissement ainsi qu’un sommeil perturbé.
Le cortisol est une hormone produite au niveau de la glande surrénale. Le cortisol a de nombreuses fonctions dans l’organisme : il participe notamment à la bonne répartition des graisses, au métabolisme des glucides et des protéines, à la régulation du système immunitaire. Il augmente également le taux de glycémie sanguin en période de stress. Le cortisol a une action sur les fibres musculaires, le système cardio-vasculaire, le rein et la peau. Avec l’âge le pic de sécrétion du cortisol se produit plus tôt (dans la nuit plutôt que le tôt main) avec un taux de production parfois inadaptée. L’adaptation au stress et aux agressions de l’environnement permise par le cortisol est alors moins performante.
Les hormones thyroïdiennes sont des hormones indispensables à la vie. Produites par la glande thyroïde, elles augmentent le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines avec un effet calorigène. Elles favorisent le développement du système nerveux du fœtus mais aussi son bon fonctionnement chez l’adulte. Elles favorisent également le fonctionnement normal du cœur, du système digestif, de la croissance (maturation du squelette et de la masse musculaire) ainsi que l’hydratation de la peau. La production des hormones thyroïdiennes diminue avec l’âge avec pour conséquences un ralentissement psychomoteur, une constipation, une prise de poids, des troubles des phanères.
Quels sont les effets de l’exercice physique sur l’équilibre hormonal ?
Les spécialistes d’endocrinologie ont montré que la pratique de l’exercice physique était un puissant stimulateur physiologique d’hormones de croissance. Des études ont montré que la pratique régulière et intensive d’exercices physiques chez les personnes âgées diminue les risques cardio-vasculaires et augmente la production d’hormone de croissance sur 24 heures.
Il faut savoir que la pratique sportive peut entrainer des effets diamétralement opposés sur l’environnement hormonal quand il est pratiquée de d’une façon inadaptée ou excessive. Perçu comme un stress par l’organisme, un excès d’exercice a tendance a augmenter la production de cortisol, ce qui a un effet dévastateur sur les hormones anaboliques telles que la testostérone et l’hormone de croissance. Afin de moduler le métabolisme et d’exercer une profonde influence sur l’environnement hormonal interne, il est indispensable de gérer la fréquence, l’intensité, la durée, le volume et le type d’exercice.
Chez les hommes mûrs, un programme d’activité physique de résistance avec de longues périodes de repos produit une adaptation hormonale favorable associée à un accroissement de la masse maigre, de la force et de l’habilité fonctionnelle.
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