Lutter contre la chute des cheveux avec l’hormonologie : calvitie, alopécie
De nombreuses personnes sont confrontées au problème de perte de cheveux, de façon plus ou moins importante. L’alopécie est le terme dermatologique pour désigner cette perte et la « calvitie » le terme plus communément utilisée pour désigner une perte très importante. Ce problème touche en particulier les hommes mais également les femmes. Si les facteurs peuvent être externes (carence alimentaire, stress, traitements médicamenteux), la chute des cheveux est le plus souvent liée à des facteurs héréditaires et hormonaux. S’il n’existe pas de traitements miracles pour faire « repousser » les cheveux perdus, il existe plusieurs techniques médicales qui permettent de ralentir, voire stopper, cette chute que ce soit chez l’homme ou chez la femme. La mésothérapie capillaire ou les injections du plasma riche en facteurs de croissance PRP, ont démontré de bons résultats dans la lutte contre la chute des cheveux. Ces techniques peuvent être accompagnées par des traitements, micronutritionnels et hormonologiques qui s’avèrent indispensables pour améliorer et stimuler la repousse des cheveux perdus.
1. Les causes de la chute des cheveux : alopécie et calvitie
Qu’est-ce que l’alopécie ?
Le terme « alopécie » désigne le phénomène physiologique d’accélération de la chute des cheveux. La perte de cheveux est un phénomène normal et connu de tous mais elle devient pathologique lorsque cette chute dépasse les 100 cheveux par jours. On parle alors d’alopécie. Plusieurs facteurs peuvent causer la chute des cheveux.
La forme la plus courante d’alopécie est l’alopécie androgénique, qu’on appelle souvent « calvitie commune ». Ce type de calvitie touche à la fois les femmes et les hommes. Il s’agit d’une forme d’alopécie définitive qui s’explique souvent par des facteurs héréditaires : si vos parents étaient touchés par une calvitie importante et/ou précoce, il est malheureusement probable que vous le soyez aussi.
La dihydrotestostérone : responsable de la chute des cheveux héréditaire
Dans le cas d’une calvitie commune, la chute des cheveux est causée par une importante sensibilité aux hormones mâles (la testostérone et son dérive la dihydrotestostérone). La testostérone est transformée par une enzyme (5 alpha-réductase) dihydrotestostérone (DHT). Cette sensibilité hormonale implique une phase de croissance du cheveu qui va se raccourcir considérablement, jusqu’à cesser complétement. En d’autres termes, les hormones mâles accélèrent le cycle de vie des cheveux, rendant leur chute plus rapide.
L’alopécie chez les hommes et les femmes :
La testostérone est une hormone male mais ce n’est pas pour autant que l’alopécie touche uniquement les hommes. Elle est présente chez les femmes à un taux 20 fois inférieur que chez les hommes. Cela dit, il faut savoir que 90% des personnes atteintes de calvitie commune sont de sexe masculin.
La chute des cheveux d’origine héréditaire n’évolue pas de la même manière chez l’homme et chez la femme. Si le front et le sommet du crane peuvent apparaître complétement dégarni chez les hommes, il n’y a que rarement de chute totale des cheveux chez les femmes. Il s’agit en effet davantage d’une raréfaction globale des cheveux plus qu’une calvitie au sens propre du terme.
Chez les hommes, on utilise l’échelle de Hamilton pour identifier le degré de calvitie, comprenant 7 stades allant du creusement des golfes temporaux-frontaux (stade 1) à la formation d’une couronne allant des tempes à la nuque (stade 7), en passant par la perte des cheveux au niveau de la tonsure (stade 4)
Chez les femmes, le degré de gravité de l’alopécie est déterminé par l’échelle de Ludwig qui comprend 3 niveaux et qui décrit la densité de la chevelure.
D’autre causes qui expliquent la chute des cheveux…
Si la principale cause de la chute des cheveux est d’ordre hormonal et héréditaire, il existe d’autres causes à l’origine de différents types d’alopécie.
Le stress, le choc émotionnel, l’anxiété surtout pendant de longues périodes, peuvent avoir des répercussions physiques et favoriser la chute des cheveux. Il s’agit alors souvent d’une chute des cheveux sur une zone plus ou moins délimitée du crane (alopécie circonscrite).
Une alimentation peu équilibrée, notamment lorsqu’elle est à l’origine des déficits en matière de vitamines (B6, B5, H), de fer, de cuivre, de zinc ou de silicium, peut favoriser la perte des cheveux. Il s’agit généralement d’une alopécie diffuse, généralisée sur l’ensemble du cuir chevelu.
Il faut aussi considérer certains traitements médicamenteux (amphétamines, anticoagulants) dont les effets secondaires peuvent provoquer ou accélérer la chute des cheveux. Cette chute est particulièrement importante lors des traitements de chimiothérapie.
Des shampoings trop agressifs ou des teintures pratiquées trop souvent peuvent abimer les cheveux et favoriser leur chute.
2. Lutter contre la chute des cheveux avec l’hormonologie :
Lorsque la chute des cheveux est due à un agent extérieur (médicaments) ou à un dérèglement alimentaire (carences en vitamines et en minéraux), elle peut être résolue à l’aide de la micro-nutrition et la nutrithérapie.
Par contre, lorsque la calvitie est due à un excès d’hormones, il faut faire appel à des techniques spécifiques d’hormonologie après un bilan hormonal complet. A la suite d’un examen médical et selon les résultats des bilans biologiques, plusieurs médicaments qui ont fait leur preuve peuvent être prescrits.
Pour les hommes et les femmes : Minoxidil (Rogaine)
Les médicaments à base de Minoxidil freinent la chute des cheveux et stimulent leur croissance. Il peut convenir tout autant aux femmes qu’aux hommes touchés par la calvitie.
Posologie : Proposé sous forme liquide, le Minoxidil s’applique 1 à 2 fois par jour sur les parties dégarnis du cuir chevelu.
Résultat : Le résultat peut généralement s’observer après 4 à 6 mois de traitement. Il faut savoir que les cheveux qui repoussent sont généralement moins épais. Les résultats s’estompent si on arrête le traitement. Il est préférable de le continuer au long terme.
Contre-indications : le Minoxidil est plutôt bien toléré même si dans de certains cas, il peut induire des irritations au niveau du cuir chevelu, allergies, etc.
Pour les hommes : Finastéride (Propecia, Proscar)
Le Finastéride est un médicament anti-androgénique destiné aux hommes atteints de calvitie. Il agit en inhibant l’enzyme qui convertit la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), qui est responsable du raccourcissement du cycle de vie des follicules pileux.
Résultat : Les médicaments à base de Finastéride comme le Propecia ou le Proscar ralentissent surtout la chute des cheveux. Ils ne favorisent pas la repousse. La prise du médicament doit se prolonger au long court pour conserver les bénéfices du traitement en termes de lutte contre la chute des cheveux.
Posologie : prescription sous la forme de comprimés.
Pour les femmes : Spironolactone (Aldactone)
La Spironolactone est un composé de la classe des stéroïdes, antagoniste de l’aldostérone, la principale hormone minéralocorticoïde. Cette molécule a un effet anti-androgène, c’est-à-dire qu’elle bloque les hormones à l’origine de la perte des cheveux.
Un traitement à base de Spironolactone (comme l’Aldactone) peut être prescrit chez les femmes souffrant de chute des cheveux, pour lesquelles les traitements à base de Minoxidil ont échoué.
Remarques : Bien que ces médicaments luttent contre la chute des cheveux et renforcent les cheveux existants, ils ne sont pas en mesure de reproduire la chevelure initiale. Les traitements d’hormonologie peuvent être associés à un traitement de densification de la chevelure par PRP pour obtenir le meilleur résultat possible.